La cité des échos est une exploration sensible de la mémoire urbaine, une tentative de capturer ce qui persiste dans les interstices du réel : nos impressions, nos rémanences, nos propres visions intérieures de la ville. À travers les superpositions successives, les tours se mêlent aux toits, les lignes se dédoublent, les volumes se dissolvent. La ville n’apparaît plus comme un ensemble figé, mais comme une matière vivante, mouvante, presque respirante. Cette image interroge notre rapport à l’espace urbain : ce que nous voyons, ce que nous croyons voir, ce qui nous traverse sans que nous en ayons conscience. Chaque glissement, chaque transparence évoque un souvenir, un passage, un fragment de temps. L’architecture devient un écho, un reflet, une vibration. Dans cette vision abstraite, la frontière entre photographie et évocation mentale s’efface. La cité se transforme en un palimpseste visuel, un paysage de perceptions où l’on devine autant qu’on reconnaît. Une ville rêvée, tremblante, qui ne cesse de se réinventer à mesure qu’on la regarde.